Dans l’espace tout est différent, les processus biologiques humains les plus élémentaires deviennent difficiles hors de la planète, en partie à cause du manque de gravité.
Petite ou grosse commission, découvrez comment nos chers astronautes font pour répondre aux besoin naturels à bord de la station spatiale internationale.
23 millions de dollars (environ 20 millions d’euros ),
c’est le prix des toilettes installées sur l’ISS courant 2020.
Sur des plateformes comme l’ISS où les astronautes vivent et travaillent pendant de longues périodes, les toilettes connues sous le nom de « Universal Waste Management System (UWMS) » recyclent l’urine afin de produire de l’eau pour une utilisation ultérieure.
Pour les missions de plus courte durée, comme Artémis II, les déchets sont simplement stockés pour être éliminés par la suite.
Ces nouvelles toilettes ont été conçues en réponse aux commentaires des astronautes sur le confort et la facilité d’utilisation.
Par exemple : les toilettes possèdent désormais un siège, ce qui ravira la gente féminine de l’équipage.
Selon la cheffe du projet de réduction de la logistique des systèmes d’exploration avancée de la NASA, Mélissa McKinley, la clé de cet équipement réside dans « l’optimisation du volume de masse et de la consommation d’énergie, qui sont toutes deux des caractéristiques très importantes dans la conception d’un vaisseau spatial ».
Dans la pratique ...
Dans la vidéo ci-dessus, présentée par l’astronaute Samantha Cristoferreti à bord de l’ISS, vous pouvez voir deux systèmes principaux.
Le tuyau en forme d’entonnoir pour la petite commission, qui récupère l’urine afin de la recycler en eau potable grâce à « l’Urine Processor Assembly. », l’eau étant une denrée rare dans l’espace.
Pour la grosse commission, les astronautes ont un « siège » à disposition. En réalité, ce n’est pas un système très simple d’utilisation dû au manque d’apesanteur.
Une fois positionnés du mieux qu’ils peuvent, les astronautes activent le mécanisme, un système d’aspiration qui permet d’évacuer les déchets lourds.
Par la suite, ils sont stockés dans un compartiment de l’ISS prévu à cet effet, avant d’être envoyés dans l’atmosphère pour être désintégrés.
Alors la prochaine fois que vous voyez une étoile filante… Ce n’est peut-être pas ce que vous croyez.
Même à 20 millions de dollars, les toilettes de l’ISS peuvent tomber en panne, c’est l’une des premières interventions de Thomas Pesquet à son arrivée dans l’ISS avec sa collègue Peggy Whitson.
SPACE POOP CHALLENGE, un concours pour régler le problème
« du caca dans l’espace »
Fin 2016, la NASA lança un concours portant sur la conception d’un système pour les combinaisons spatiales, visant à gérer les déchets organiques produits par les astronautes durant l’utilisation de leurs combinaisons.
Le problème a été mis en lumière à l’occasion du vol du français Thomas Pesquet vers la Station Spatiale Internationale (ISS). Avec ses collègues, avant d’arriver à bon port le 20 novembre, ils sont restés 48 heures dans leur capsule dépourvue de toilettes.
30 000$, c’est la somme mise en jeu par la NASA.
Les consignes étaient simples, il fallait un système qui fonctionne à l’intérieur d’une combinaison spatiale, qui collecte l’urine, la matière fécale et perte menstruelle sur une duré de 144H, soit 6 jours complets.
Il fallait aussi que le système soit autonome afin que les astronautes gardent les mains libres pendant la manoeuvre.
Après avoir épluché près de 5 000 propositions, la NASA a trouvé son vainqueur. Il s’appelle Thatcher Cardon et est médecin pour l’armée de l’air américaine.
Son invention consiste en une petite ouverture sous forme de sas qui permettrait aux astronautes d’extraire les couches et de les remplacer, mais aussi de changer de sous-vêtements en toute discrétion.
Deux autres idées ont été retenues par la NASA, la première vient d’un trio de chercheurs qui ont proposé un système d’évacuation des déchets grâce à la pression de l’air.
Le deuxième, par un designer anglais, a proposé un sous-vêtement désinfectant, et stockant les déchets.
Il reste maintenant à la NASA de développer plusieurs prototypes pour les envoyer sur la station spatiale internationale à des fins de test.